Les riverains de l'Oiselon à
St Jean le Vieux
(01)
Pluies, fraicheur, certains en profitent plus que d'autres ...

Superbe spécimen de Mollusque gastéropode terrestre ...
Il est sur son domaine, à la recherche d'une rencontre, s'abritant dans les
recoins,

vivant sa vie, tranquillement. !

La Bergeronnette grise, une
habituée des lieux et de ma présence.

Elle surveille à partir du sol : quand une proie vient à passer, elle s'en
saisit avec adresse.

Elle reste parfois de longs moments ... comme contemplative.

Le Merle noir ... des visites
principalement pour le bain.

Le Rougequeue noir, un oiseau
plutôt remuant, sans cesse en mouvement.
La gravière de
Priay
(01)

Une ancienne gravière ... puis un plan d'eau, puis un étang de pêche.
Les abords sont des brotteaux, un espace de nature ... jusqu'à très récemment !
Pour ma part un peu de colère ...

Désormais un panneau nous avertit : une zone naturelle est devenue un pâturage.
Une clôture électrique ceinture cet immense espace pour contenir le troupeau.
Avec comme aide les deniers européens, les nôtres en quelques sorte !
sans oublier le Conservatoire d'espaces naturels de Rhône-Alpes (CREN).
Il est vrai que le principal soucis du CREN est la gestion :
pas question de laisser un espace naturel à la nature
(par exemple les landes du Haut-Forez (42) débroussaillées, clôturées ...)
On peut en comprendre l'intérêt pour les éleveurs ... mais
est-ce conserver un espace naturel ! ! ?

et bien sûr le soutien des chasseurs, respectueux de la nature (photo du
31/12/2012 en ces lieux).
on peut citer également les pêcheurs (un graffiti anti cormoran sur une
pancarte, je ne retrouve pas la photo).
Ces lieux n'étaient fréquentés que par des promeneurs (et quelques indélicats en
moto ou quad).
C'étaient des espaces de quiétude, pour la faune, dont nous, (hors période de
chasse) et la flore.

Le site est devenu une vraie désolation ... pour qui aime la nature.
Les ruminants explorent chaque recoin, et broutent à qui mieux mieux, piétinent
au plus profond des taillis.
Comme par exemple cet(te) Ophrys bécasse,
juste après leur passage ...
Une petite colère qui me passera surement.
On peut toujours aller plus loin, plus haut, plus inaccessible ... mais jusqu'à
quand ?
Mais surtout ...
qu'on arrête ces discours hypocrites, ces pseudo-associations, au service des
intérêts.
qu'on arrête de gérer, aménager, exploiter ...

Il nous faut donc rester de "notre" côté de la barrière pour voir la nature
s'exprimer en liberté.
Comme cette Panthère,
Pseudopanthera macularia, un Geometridae.

Sur les rives du plan d'eau on relève les traces récentes du
Castor.

Et les Zygoptères qui restent un peu figés sur les brins d'herbes.
Enallagma cyathigerum, l'Agrion
porte-coupe, un mâle mature.

et une femelle, dite de "forme terne".

Bien a l'abri, la Pisaure admirable
qui enserre son cocon avec ses chélicères.

Désolé ... je l'ai dérangée. En mère attentive, elle ne lâche jamais son cocon
renfermant les œufs.

Elle déposera ce dernier dans une "pouponnière", brins d'herbes reliés par des
fils de soie.
Et cette femelle surveillera ses "petits" ... jusqu'à la mort.

Misumena vatia, une Thomisidae, aux belles teintes
pastel.

Ici, un mâle du genre Tetragnatha, ...
et un cocon, près de lui ... ?
Les mâles d'araignées ne surveillent pas les cocons (sauf de rares exceptions).
Donc ... les deux n'ont peut-être pas de parenté !

C'est la première fois que je trouve une Éphémère, Ephemera
vulgata, et son exuvie de sub-imago.
Chose étonnante, cet insecte "primitif" subit une mue au stade ailé.
Les larves d'éphémères sont aquatiques, puis une transformation en sub-imago,
puis une seconde en imago..

Un insecte à la courte durée de vie ... du moins pour l'imago.

Gibbaranea bituberculata, que certains nomment l'Épeire
dromadaire ?


De l'ordre des Trichoptères (comme les Phryganes), du genre
Mystacides.
Un Hyménoptère du genre Ichneumoninae.

D'une gravière ... à une plantation de peupliers !
Pour l'instant, entre les plants, la végétation a repris possession des lieux.

Les Pisaures admirables qui
fréquentent la flore sont de toute beauté.
Les chélicères "enflées" désignent un mâle.

Ici, c'est une femelle.

Les Agrions porte-coupe se
sont éloignés de quelques dizaines de mètres du plan d'eau.

on remarque l'épine vulvaire et l'ovipositeur à l'extrémité de l'abdomen de
cette femelle.

une des bonnes surprises du jour : le Gomphe
gentil, Gomphus pulchellus.

une femelle, qui accrochée à sa graminée, termine de sécher.

probablement le Gomphe le plus souvent rencontré, de mai à août.

OK, la séance est terminée ...

Une Thomisidae ... du genre Xysticus.

L'autre "surprise" de la matinée nous est offerte par Loïc : une
Vipère aspic.

mais dans les herbes, il a fallut s'approcher très près pour vérifier la pupille
verticale et le "nez" retroussé !

Une chrysalide de Melitaea didyma, la
Mélitée orangée.

et une chenille de Cucullia verbasci, la
Cuculie du bouillon blanc, sans surprise sur une molène.

Une chenille à la robe particulièrement seyante !

j'aime bien ce genre de rencontre ...

Un Lézard vert occidental,
très ... vert !

puis un second : j'avoue qu'aussi vert ! ce n'est pas commun ...

Toujours Loïc, qui nous signale une seconde
Vipère aspic.
Approche un peu plus prudente cette fois ...

Une chenille de Lasiocampa trifolii, le
Bombyx du trèfle.

Elle est belle comme tout !

une face étrange ...

Les œufs dispersés par la femelle dans les herbes ont passé l'hiver.
Une grande chenille de 7 cms, qui se nourrit de diverses plantes.

Ce qu'est devenue une zone humide ... donc une fois asséchée = pâturage !
On constate là aussi la présence de clôture électrique.
Même durant les derniers instants sur ce site ... je m'énerve !

En partant ... une image désolante !
Parfois certains pourraient se demande "A quoi ça sert une vipère" ... à tort.
Par contre pour certains du genre humain, faut-il vraiment se poser cette
question ?

Chers amis odonatologues,
Daniel GRAND nous a quittés aujourd'hui (24 mai) au terme d'un courageux combat
contre la maladie.
Ami fidèle, compagnon joyeux, travailleur
infatigable, Daniel était aussi notre maitre et notre référence.
Il
laissera un vide immense dans la communauté des passionnés des
Libellules,
mais son souvenir demeurera et son œuvre lui survivra.
Régis KRIEG-JACQUIER

Un passionné, qui nous a guidé dans nos découvertes naturelles.
Dont les écrits continueront à nous enseigner.
Dont le souvenir d'une sympathique rencontre, aide à rester humble et respectueux.
Bises aux filles et à la famille.
Amitiés aux autres ...
A bientôt pour d'autres images.
Yves et Loïc