A pied à
Crémieu
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Le départ se fera sur la commune de Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu,
on ne peut guère faire plus compliqué ! mais l'esprit de clocher de chacun est
préservé.
Dans la verdure on aperçoit le
Château de Saint Jullin, datant du XIIIème siècle et reconstruit en
1836.
Cette belle demeure est un centre de vacances (colonie de mon temps ! ) de la
RATP.
Notre guide a choisi pour l'aller le chemin des crêtes pour rejoindre Crémieu.
Violette et
Petite pervenche se
distinguent dans le sous-bois.
La Pulsatille rouge,
Anemone rubra, une fleur protégée en Rhône-Alpes (et
Pays de la Loire).
D'ailleurs on peut se poser la question : qu'en sera t-il en
Rhône-Alpes-Auvergne ?
(pas de protection en Auvergne)
Le Sceau de Salomon commun,
Polygonatum multiflorum, famille des Asparagaceae.
Le Géranium herbe à Robert,
Geranium robertianum, famille des Geraniaceae (on s'en doutait !)
La Mélitte à feuilles de mélisse,
Melittis melissophyllum, famille des Lamiaceae.
Ses feuilles froissées dégagent une odeur citronnée.
L'Alliaire, Alliaria
petiolata, famille des Brassicaceae (ou Crucifères)
Dans le temps, ses graines étaient utilisées pour remplacer le poivre.
Ce petit insecte aux grandes antennes posé sur l'Allaire est un papillon de la
famille des Adelidae.
Probablement le genre Adela.
Le chemin n'offrant aucune difficulté, on devise, papote, apprécie ...
Deux Lamas, camélidés
d'Amérique du Sud, paissent paisiblement dans un pré.
Comme compagnons, Chevaux, Âne.
Quant à nous nous suivons docilement notre berger ...
La Bugle rampante, Ajuga
reptans, famille des Lamiaceae.
Rampante car la plante se propage par stolons (comme le fraisier par exemple !).
La fleur jaune de la Renoncule des bois,
Ranunculus tuberosus.
Le Lamier jaune, Lamium
galeobdolon, un peu décoloré !
Le Cercope sanguin,
Cercopis vulnerata, un Hémiptère.
Ses larves seront protégées par un amas squameux ... les "crachats de coucou" !
Pour un crachat, 68€ à Biarritz. Mais c'est une loi de 1942 qui l'interdit.
Un décret de 1992 précise :
"interdit à toute personne de cracher ailleurs que dans des crachoirs disposés à
cet effet "
C'était juste pour dire ...
Les clochettes odorantes du Muguet,
que plus personne ne nomme Convallaria majalis.
On se demande bien pourquoi ?
Moins festif ... TOUS les Buis
rencontrés sont effeuillés, présentant une triste squelette de branches nues.
La cause en est la voracité de ces chenilles, amatrices uniquement de
Buxus sempervirens.
sempervirens = toujours vert !
Par milliers, tout le long de notre cheminement, elles descendent au sol aidées
par leur fil de soie.
On peut supposer, vu la superficie concernée, qu'il s'agit de millions de
chenilles ! ! !
La Pyrale du Buis,
Cydalima perspectalis, importée d'Asie et détectée en France à partir de
2008.
(probablement présente discrètement déjà en 2005)
En Rhône-Alpes, sa présence est signalée en 2013.
En 2014 on comptait alors 51 départements colonisés, désormais l'ensemble du
pays est concerné.
Avec jusqu'à 3 générations dans l'année, on peut craindre le pire.
Une jolie chenille que l'on préfèrerait dans ses pays d'origine !
Surtout qu'il n'y a probablement plus assez de mésanges, chauvesouris ... comme
prédateurs.
Et les moyens de propagations ne manquent pas : déchets verts, jardineries,
transports ... marcheurs ?
Voilà l'imago pour compléter, une photo prise dans l'Ain fin juillet 2015.
Nous continuons notre promenade, en écartant les nombreuses chenilles qui
pendouillent !
A la croisée des chemins, la confiance est de rigueur pour l'orientation.
Les Silènes acaules forment de
charmant tapis de fleurs roses.
Le Fragon faux houx,
Ruscus aculeatus, avec ses "fausses feuilles" !
Les rameaux secondaires de ce petit arbrisseau sont transformés en
cladodes ovales terminés par une épine.
Un sentier très sympa à arpenter, sans réelles surprises ou difficultés.
On peut donc discuter en toute quiétude ... quitte à manquer le chant des
oiseaux !
Les lutins roses du Lamier à feuilles
panachées, Lamium maculatum.
Un Gendarme, Pyrrhocoris
apterus, inévitable rencontre à chaque sortie !
Le sentier est souvent en sous-bois ... mais un pré à chevaux donne l'occasion
de découvertes.
L'Orchis pourpre, Orchis
purpurea, une orchidée qui fleurit dès le mois d'avril jusqu'en juin.
L'Orchis singe, Orchis
simia, souvent en compagnie de la précédente.
"Murs blancs = peuple muet"
Un slogan écrit un jour de mai 68, qui depuis se retrouve sur les murs
internationaux !
Les publicitaires qui souillent nos façades, nos rues, nos campagnes sont admis.
Tout tag, expression, graphisme pour peu qu'il soit revendicatif est interdit.
C'est la marque d'une société démocratique et "civilisée" ou n'est autorisé que
ce qui n'est pas interdit.
... ou l'inverse !
Nous abordons la ville médiévale de Crémieu
par les hauteurs.
Les fortifications du XIII au XIVème siècles de la colline St-Hippolyte.
Un superbe espace de verdure (avec chemin botanique) pour remonter le temps.
Une vue sur le Château Delphinal, construit à partir du XIIème
siècle.
Désormais propriété privée, il a été restauré en partie en 1904 et ne se visite
pas.
Les toits de Crémieux ...
Une rue de Crémieu ...
Une maison insolite au bas de la montée St-Hippolyte qu'on descend.
Sur le volet, est représentée la Porte de Quirieu.
Pour le repas, "L'armoire à Cuillers", un petit restaurant
intimiste.
(cuiller est une orthographe désuète mais encore admise de cuillère)
Nous profitons pleinement de cette halte accueillante et sympathique.
Mes compagnons mais néanmoins amis, Joëlle, Philippe, Gilbert et Christine.
L'ancien cloître du couvent des Augustins.
La Place de la Nation.
Un chat en recherche d'affection.
Il est temps de reprendre la route et de quitter la vieille ville.
Avec mes photos, j'ai souvent un temps de retard sur le groupe ...
La fenêtre d'un créateur de vitraux qui doit illuminer l'intérieur de couleurs
chatoyantes.
Au loin, la Tour ronde des ramparts.
Nous quittons la ville, longeant un long mur de pierres, témoin du savoir-faire
et de la patience des anciens !
Le Coquelicot, Papaver
rhoeas, qui doit son nom à la couleur de la crête du coq (coquelicoq).
Une autre vision des Buis dont
les feuilles ont été entièrement dévorées.
On trouve, même en hiver, tous les stades d'évolution de la
Pyrale du Buis.
Un bien étrange coléoptère sur le chemin !
Le Méloé printanier, Meloe
proscarabaeus, famille des Meloidae.
Au Printemps, la femelle pond ses oeufs dans le sol.
Les jeunes larves, triongulins, montent sur les fleurs dans l'attente d'un
hyménoptère qui les transportera au nid.
Et donc, œufs, pollen, nectar seront la base de leur nourriture ...
Les adultes sont phytophages.
L'itinéraire du retour longe l'étang de Ry.
Ce site était autrefois assez touristique ...les bâtiments sont désormais à
l'abandon ou ruinés.
(ancienne école de pêche à la mouche ?)
Le Château de St Jullin ... qui domine l'étang.
Les fleurs de l'Ancolie commune,
Aquilegia vulgaris.
Les graines de cette plante était considérées comme aphrodisiaque ... mais ce
n'est pas vrai !
mais vous pouvez toujours en faire mâcher quelques unes à votre compagne, on ne
sait jamais ...
mais pas trop ! cette plante étant légèrement toxique ...
Un Orchis singe pour dernière
photo florale.
Le retour par le Chemin du lavoir ...
Un arrêt vers ce bâtiment religieux en ruines.
Fin d'une promenade en bonne compagnie ... à bientôt pour une autre !
Bises aux filles et à la famille.
Amitiés aux autres ...
A bientôt pour d'autres images.
Yves et Loïc
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Sommaire 2016.