Sur la commune de l'
Abergement de Varey
(01640)
Le 20 septembre 2016.
C'est au bord de l'Oiselon, vers la "nouvelle" station
d'épuration, que je vais faire une petite halte.
Un premier constat assez effrayant :
Des milliers de Pyrales du Buis ont pris possession des lieux.
Mais surtout, c'est la présence de centaines de cadavres disséminés de ces
papillons qui étonnent.
Au sol, dans l'eau, sur les feuilles ... sans parler de tous ceux qui agonisent
sans pouvoir s'envoler.
Est-ce une conséquence de 3 jours pluvieux ?
La raison de cette mortalité me reste inconnue !
Par contre les araignées veillent et sont bien nourries.
Un minuscule coléoptère (4 mm) sur une feuille attire l'attention.
C'est Asiorestia transversa, une chrysomèle.
Il fait partie des "Altises sauteuses", avec ses pattes postérieures très
développées.
Un bruit apaisant, sans fin ...
La fructification du Lierre grimpant,
Hedera helix, de la famille des Araliaceae.
Cette liane a la délicatesse de décaler sa floraison pour ne pas nuire à son
support.
Cette floraison en début d'automne alimentera la petite faune à l'entrée des
jours moins cléments.
Et ses baies feront le régal des oiseaux en début d'année.
Un endroit "entretenu" ne laissant que peu de place à une flore variée.
Malgré tout, avec parfois une végétation dense, la vie continue.
Un lieu quelconque ...
Le Criquet duettiste,
Chorthippus brunneus, de la famille des Acrididae.
Un des critères de détermination des orthoptères est le chant !
Hélas, certaines fréquences me laissent de marbre ... Ce seront des critères
anatomiques qui me guident.
Ce seront des critères anatomiques qui me guident ... par exemple.
Mais le doute reste toujours d'actualité !
La Pyrale de la luzerne,
ou Pyrale hybride, Nomophila noctuella, de la famille des Crambidae.
Une chenille polyphage qui de développe durant l'été.
Ce papillon migrateur hiverne à l'état nymphal ou immaginal.
Un petit tour dans les bois, les arbres sont recouverts de mousse.
Par contre les Buis présents sont en grande partie effeuillés.
On observe encore des femelles en train de pondre sur les feuilles épargnées.
Les œufs sont jaunâtres et plats !
Ce sera la dernière (des 2 ou 3 selon la latitude ou la météo) génération de
jeunes chenilles qui passera l'hiver.
Sur certains buis, les feuilles enroulées protègent la chenille pour la
nymphose.
Pour certains insecte la nymphose vient juste de commencer.
Pour d'autres les chrysalides sont déjà à un stade avancé.
Ce qui est aussi inquiétant, c'est l'énormité des pulvérisations d'insecticides
déployées pour combattre ce fléau.
Certains fabricants doivent se frotter les mains devant cette manne inattendue !
Cela dit, la Coccinelle asiatique, le Frelon asiatique, la Pyrale du buis n'ont
pas fait le chemin tout seuls !
Sans parler d'autres introductions plus ou moins dévastatrices !
Mais revenons à nos voisins autochtones ...
La Timandre aimée, ou
Phalène anguleuse, Timandra comae, famille des Geometridae.
En retournant vers le point de départ.
Quelques fleurs aux endroits inaccessibles à la débrousailleuse.
Mais qui vit dans ce petit terrier ?
La Campanule à feuilles
d'ortie, ou Campanule gantelée, Campanula trachelium.
Le Cercope de l'aulne,
Aphrophora alni, homoptère de la famille des Aphrophoridae.
Il y a plein de petites bêtes qui n'apparaissent pas souvent dans mes notes
photographiques.
Pare qu'elles sont trop petites, mais aussi parce qu'elles sautent hors de vue !
Pour les cercopes, des dispositifs anatomiques les propulsent à très grande
vitesse.
La nature demeure partout, malgré les aménagements plus ou moins utiles que
l'homme entreprend.
Les inventaires nombreux de la "Nature en ville" par exemple le démontre.
C'est une source de méditation, de compréhension, d'exemples ...
Bises aux filles et à la famille.
Amitiés aux autres ...
A bientôt pour d'autres images.
Yves et Loïc
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Sommaire 2016.