Le 19 mars 2017 ...
Je suis parti un matin brumeux ...
Une ascension juste distraite par les champignons de souche.
Les oiseaux de temps en temps pour rompre le silence de la forêt.
Le tambourinage très fort d'un Pic noir, qui a trouvé une belle caisse de résonnance sur un arbre mort.
Les chants pas très mélodieux des Pinsons des arbres, les appels des Mésanges.
Les roucoulements caractéristiques des Pigeons ramiers, terminés par un bref son rauque
Au bord du chemin, les Primevères élevées, Primula elatior.
L'Euphorbe à feuilles d'amandier, Euphorbia amygdaloides et le Daphné lauréole, Daphne laureola.
Un plaisir simple, à l'affût des bruits ...
La Violette et la Pulmonaire.
Rien ne vient troubler la progression, pourtant les traces de vies sont présentes.
Des ongulés sont passés par là, des écureuils ont dépiauté les cônes de résineux ...
Du bois mort éclaté par des Pics ou bien une plume de Pigeon ramier.
L'Ellébore (avec ou sans H) fétide, Helleborus foetidus, de la famille des Ranunculaceae.
Les feuilles caulinaires, vert sombre, sont dites "pédalées", les folioles d'un vert tendre de forme originale.
Une plante qui aime bien les sols calcaires.
Nature ...
J'arrive au sommet ... à l'heure du déjeuner (une envie pas un minutage).
Quelques rochers au bord de la falaise procurent un siège au sec, ou presque.
La limite de la brume effleure l'endroit.
Parmi la végétation, seules les tiges des graminées supportant les épis retenaient ainsi les gouttelettes d'eau !
C'est juste une observation d'un naturaliste amateur un peu rêveur ... mais quand même :
La plante est la Seslérie blanchâtre, Sesleria caerulea, de la famille des Poacées (
(merci aux colistiers de Tela-Botanica)
Rapidement, la brume se dissipe, ouvrant ainsi des horizons presque sauvages sur le Haut-Bugey.
Il est temps de reprendre une promenade, déjà faite en 2010.
Un sous-bois magnifique qui est une récompense pour l'effort.
Le sol est tapissé de centaines de Narcisses jaunes, Narcissus pseudonarcissus.
Nommé parfois Faux-narcisse ou plus communément Jonquille des bois.
Des fleurs sauvages bien connues et déclinées en nombreux hybrides horticoles.
C'est aussi avec plaisir que je retrouve, 7 ans plus tard, ce diptère inféodé aux jonquilles.
Je vous présente donc Norellia spinipes, diptère de la famille des Scathophagidae.
Une petite mouche de 7 mm, dont les larves se développent dans le limbe des feuilles des jonquilles.
Ici, la forme de l'extrémité de l'abdomen nous indique qu'il s'agit d'un mâle.
Un sous-bois agréable à fréquenter ...
Pseudevernia furfuracea, un lichen fruticuleux assez commun, à la face inférieure en partie noire.
Un joli escargot, à la coquille avec une carène saillante.
Helicigona lapicida, ou Soucoupe commune, de la famille des Helicidae.
Une forêt exploitée en partie.
Comme souvent ce sont les cris de la Buse variable qui font lever les yeux au ciel.
Les Tussilages, qui présentent leurs fleurs avant la pousse de leurs feuilles.
De superbes et rares couleurs qui tranchent dans le sous-bois.
Ce sont celles du Daphné bois-gentil, ou Bois-joli, Daphne mezereum.
Une plante essentiellement forestière, dont les fruits sont des baies rouges.
Bien content d'avoir aperçu deux pieds de Bois-joli ...
Mais à regarder au sol, à droite, à gauche, en l'air ... je me suis fourvoyé de chemin !
Il y a pourtant certains signes de croix qui devraient alerter !
Je me retrouve donc face au village de Corlier ... demi-tour indispensable !
Mais avant, les Nivéoles de printemps dans le pré m'attirent.
Grelot blanc, Perce-neige, Claudinette ou voire même Cocote, une fleur assez populaire.
Leucojum vernum, de la famille des Liliaceae.
Dernière cueillette inoffensive durant le retour d'une journée bien remplie.
Bises aux filles et à la famille.
Amitiés aux autres ...
A bientôt pour d'autres images.
Yves et Loïc
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