Sur la commune de Condes  (39)

Ce jour, le samedi 23 septembre 2017,
Nous avions rendez-vous au camping municipal.
Mon camping-car est en réparation (remplacement de la culasse du moteur)
Et bien sûr, au moment de préparer mes affaires, le nécessaire était enfermé dans le garage !
Je rejoindrais donc mes amis naturalistes les matins (pour un café), retour au domicile le soir.
J'avoue que parfois ma résidence secondaire itinérante me manque ...

La route du matin est un vrai plaisir ... peu de circulation, qui laisse le temps d'apprécier.

La brume se lève, la promesse d'une belle journée ensoleillée se révèle déjà.

La traversée de la Bienne, qui rejoint l'Ain à Chancia.

Puis la traversée de l'Ain, juste avant le Lac de Coiselet.

Le camping municipal de Condes, côté département du Jura, sur la rive du plan d'eau.
Le Lac de Coiselet, que le barrage du même nom construit en 1970 impose aux eaux de la Rivière d'Ain.
Cette retenue de 6 km de longueur a une superficie de 380 ha.

Les Harles bièvre en plumage d'éclipse sont nombreux.

De même pour les Cygnes tuberculés, dont le gérant nous signale en avoir comptabilisé 65.

Des oiseaux parfaits pour souligner un matin calme !

Un tour aux sanitaires me permet de sauver de la noyade ce grillon piégé par la faïence polie.
Le Grillon champêtre, Gryllus campestris, orthoptère de la famille des Gryllidae.

Retrouvailles, café, préparatifs ... il est temps d'entamer la randonnée de la journée.

Tout le monde est paré ... (photo Marie)

Au village, nous croisons le troupeau de chèvres ... disciplinées.

Notre but est le Pic d'Oliferne, avec un dénivelé de 500 m pour atteindre le sommet.
Dès le début ... ça grimpe parmi les Buis.

Dont un fragment d'enveloppe du fruit du Buis, avec une silhouette de hibou.
Au départ nous constatons que le Buis semble intact.
Mais très vite, on voit que les chenilles de la Pyrale du Buis on grignoté le "sempervirens" des plantes.

La Punaise arlequin ... ou Pentatome rayé,

Un passage vers la chèvrerie ...

Une longue ascension, souvent sous le couvert de la végétation.

La Coccinelle à 7 points.

Un sentier émaillé d'Asters amelles et de Gentianes champêtres.

Parfois, rarement, un replat qui fait du bien.

Au centre, la Gentiane cillée.

Une découverte botanique :
Mors-du-diable, ou Succise des prés, Succisa pratensis, de la famille des Caprifoliaceae.

On la trouve dans les bois humides, jusqu'à 2400m d'altitude.

Content de mettre une image sur l'une des plantes hôtes de ce papillon !
Le Damier de la succise, Euphydryas aurinia, de la famille des Nymphalidae.
(photo en juin 2003, au Grand-Bornand, Haute-Savoie)

En sous-bois, si on apprécie la fraicheur, il n'y a pas grand-chose à photographier.
Mais un groupe de curieux de nature, on trouve ...

Une chenille de La Tortue, Apoda limacodes, lépidoptère de la famille des Limacodidae.
Une chenille qui se nourrit sur les Hêtres, Chênes, Carmes ... c'est la chrysalide qui hiverne.
Une chenille aselliforme (aplatie, en forme de cloporte)

Très petite, mais fait face au "danger" :
Evarcha falcata, araignée aranéomorphe de la famille des Salticidae.

Ha ! les Coprins chevelus, Coprinus comatus, de la famille des Agaricaceae.
De belles populations qui ont permis cueillette, et dégustation au repas du soir.
Quelques détails :
- ce champignon concentre les métaux lourds, à ne cueillir que dans des endroits non pollués.
- il est comestible et bien sûr il ne faut récolter que les jeunes encore fermés, et le débarrasser de son pied.
- ne les consommer que peu de temps après la cueillette (dans l'heure), et seulement le chapeau.
Ne pas confondre avec le Coprin noir d'encre ! avec lequel il ne faut pas boire d'alcool ! !
Bref ...
Nous avons consommé (9 heures plus tard) ,
après avoir dégusté diverses boissons alcoolisées (Fleurs, de sureau, Genépi, et autres ...)
Le lendemain soir, quelques démangeaisons, rougeurs ... allergie, réaction ?

Puisque nous sommes dans les conseils gastronomiques, voici ceux d'Yves :
Attention au Génépi avec les champignons et avec d'autres aliments d'ailleurs....
C'est un puissant vaso-dilatateur gastrique et un fébrifuge.
Il permet le passage dans la circulation sanguine de substances que d'autres alcools ne dissolvent pas au niveau de l'intestin.

Par exemple on peut faire un choc sévère en mangeant du chocolat noir et en buvant du génépi en même temps
(Il perturbe la métabolisation de la théobromine !)
Pareil pour la liqueur de Tanaisie et l'Absinthe...
Le coprin chevelu est réputé pour ne pas contenir de coprine mais il est possible qu'il contienne d'autres substances...
Les champignons comestibles sont les moins toxiques des champignons :o))



Le sommet se fait attendre ...

Le Cercope de l'aulne, Aphrophora alni,  hémiptère de la famille des Aphrophoridae.



Metellina segmentata, araignée de la famille des Tetragnathidae.

Une "Punaise des céréales" Aelia acuminata, de la famille des Pentatomidae.

Les adultes hibernent, pour ensuite n'être visibles qu'au printemps.

La Coccinelle à 10 points, Calvia decemguttata, coléoptère de la famille des coccinellidae.

Normalement c'est une espèce arboricole (feuillus), qui se nourrit entre autres de pucerons et psylles.

Natures en chemin ...

Mais il y avait aussi quelque chose à voir sur le chemin ...(photo Marie)

Découvert au milieu du sentier :
La Noctuelle baignée, Agrotis ipsilon, de la famille des Noctuidae.
C'est une espèce migratrice dont l'adulte n'hiverne pas en Europe.
Ici, c'est un mâle (antennes pectinées) de la seconde génération qui entreprend sa migration vers le Sud.

Enfin un fléchage rassurant quant à notre cheminement.
Comme remarque on constate que la carte IGN du coin est complètement hors sujet à propos des sentiers !

L'Épeire diadème ... recto, verso.

Un Citron, qui passera l'hiver à l'abri.

Pour terminer cette partie de la randonnée, le Gomphocère roux.

La suite ... (l'arrivée au château et le retour)

Bises aux filles et à la famille.
Amitiés aux autres ...

A bientôt pour d'autres images.

Yves

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