Les Brotteaux de
Pont d'Ain (01)
Un temps lumineux ! l'envie de voir un peu de nature dans "mes" brotteaux ...
Les brotteaux sont séparés de la plaine par une digue.
Ephemera vulgata qui fait
partie de l'ordre des Éphéméroptères.
Les pêcheurs la nomment "Mouche de mai", parmi d'autres.
Si sa larve vit longtemps (2 à 3 ans), l'imago a une durée de vie très courte.
Sauge des près et
Pimprenelle.
Premiers instants ... aller au bord de l'Ain, sur sa rive gauche.
Une femelle de Neoitamus cyanurus, diptère de la
famille des Asilidae.
L'extrémité de l'abdomen est équipé d'un oviscapte pointu lui servant à insérer
ses œufs dans les bougeons des arbres.
Une famille de diptères prédateurs qui chassent à l'affût et qui comporte 200
espèces en France.
Le Téléphore moine, Cantharis
rustica, coléoptère de la famille des Cantharidae.
On peut remarquer que les premiers articles antennaires sont roux.
Ses larves se nourrissent principalement d'escargots et de limaces.
Cette rivière est un plaisir ...
Le Sialis de la vase,
Sialis lutaria,
mégaloptère de la famille des Sialidae.
Une larve essentiellement aquatique, qui quand elle est en grande quantité,
dénonce une eau plutôt polluée.
Il existe 3 espèces de Sialis, et pour la détermination il faut avoir
recours à l'examen des pièces génitales.
Une Euphorbe ... et un
Bec de grue.
Une ciel uniforme et le survol d'une Grande
aigrette.
Un niveau d'eau d'Ain correct !
Une "Lycose" qui trimballe sont cocon contenant les œufs ...
Plus tard, ce seront les jeunes araignées qui seront promenées sur son dos.
Un mâle de Tipula lateralis., diptère de la famille
des Tipulidae.
Un Plécoptère de la famille des Chloroperlidae, insectes
inféodés au milieux aquatiques.
Les adultes ont un vol laborieux et ne s'éloignent guère de l'eau.
Un hyménoptère, probablement un mâle de la famille des Braconidae.
En tout cas un Apocrite, dont le 2ème segment abdominal est fin (le pétiole).
Le 1er segment abdominal est soudé au thorax, et le reste est appelé gastre.
Comme pour les Hymenopteres, les Charançons sont difficiles à déterminer sur
photo.
Ici donc, un coléoptère de la famille des Curculionidae, du genre
Phyllobius.
Probablement Yponomeuta plumbella, un "Yponomeute
du fusain", papillon bien sûr !
La présence des cocons tissés au moment de la transformation en chrysalides,
serait un plus pour différencier les espèces, en fonction de leur densité.
Ces chenilles sont toxiques pour les oiseaux qui passent donc leur chemin sans
les grignoter.
On peut également souligner que dès que les chenilles cesseront de s'alimenter,
le Fusain va reverdir !
Les fleurs du Fusain d'Europe,
arbuste de la famille des Celastraceae.
Les rameaux de l'arbuste, transformés en charbon de bois, donnent le fusain
utilisé en dessin.
Une bien jolie punaise ...
Elasmostethus interstinctus, hétéroptère de la famille
des Acanthosomatidae.
Encore une fois, pour être sûr de la séparer d'une autre espèce,
il faut une photo de l'extrémité de l'abdomen, face ventrale !
La digue n'est heureusement pas tondue, comme c'est le cas la plupart du temps.
Le Cercope sanguin et l'amas
spumeux qui protège sa larve.
Une femelle du « Chrysotoxe prudent
», Chrysotoxum cautum, , diptère de la famille des Syrphidae.
Ses larves qui vivent dans le bois pourrissant se nourrissent de pucerons
inféodés aux racines.
Cet insectes devraient être respectés par le jardiniers !
L’Agrion jouvencelle,
Coenagrion puella, d'odonate
zygoptère de la famille des Coenagrionidae.
Le Caloptéryx vierge,
Calopteryx virgo,
de la famille des Calopterygidae.
Les ailes sont entièrement enfumées, contrairement à splendens qui
présente des parties translucides.
Un beau mâle sans peur qui ne semble pas me faire de reproche !
Une autre partie de la digue ...
Encore un autre charançon, mais cette fois du genre Curculio.
Je suis de plus en plus prudent pour certains insectes en me limitant au genre
!!;o((
Sa larve vit dans le parenchyme (entre les 2 parois visibles) des feuilles.
La Doublure jaune,
Euclidia glyphica, papillon de la famille des Noctuidae.
C'est une espèce relativement commune, qu'on trouve jusqu'au Japon !
Deux générations dans l'année, et ce lépidoptère hiverne à l'état nymphal.
La Panthère,
Pseudopanthera macularia, lépidoptère de la famille des Geometridae.
Une seule génération, et la chrysalide hiverne.
Comme vous le savez, les Pucerons sont des homoptères, qui vivent de la sève des
plantes.
Ici, on est en présence d'individus de la famille des Aphididae et du genre
Macrosiphum.
Avant de faire la moue (!) notez que le "miel de sapin" est produit à partir de
miellat* de pucerons.
* miellat : excrétion produite par les pucerons, dont sont friandes par exemple
les fourmis.
Un peu d'errance dans cet espace qui devrait être protégé !
La Sauge sauvage attire en
général beaucoup de papillons.
Comme la Piéride de la moutarde,
Leptidea sinapis, de la famille des
Pieridae.
Ou bien le Citron,
Gonepteryx rhamni, de la même famille que le
précèdent.
Les adultes hivernent (diapause hivernale) et se réveillent au printemps, pour
rapidement s'accoupler et pondre.
Sa chenille a un développement rapide, et les imagos après quelques temps vont
entrer en diapause estivale.
Ce ne sera qu'à l'automne que l'on verra de nouveau ces papillons.
L' Argus vert,
Callophrys rubi,
de la famille des Lycaenidae.
Sa chenille se développe sur les genêts ou les ronces (entre autres) et c'est
elle qui passe l'hiver.
C'est aussi la période des orchidées ... L'Orchis
militaire,
Orchis militaris.
L'Orchis brûlé,
Neotinea ustulata.
Le labelle, pétale attractif pour les insectes est anthropomorphe (forme
humaine) comme beaucoup d'Orchis.
Mais revenons à la Sauge sauvage avec une belle rencontre.
Le Machaon,
Papilio machaon, de la famille des
Papilionidae.
Ce n'est pas vraiment une surprise car je rencontre ce papillon tous les ans.
En 2011, j'ai eu la chance de découvrir la ponte et différents stades de la
chenille, en ces lieux.
Un seul œuf par plante (ombellifère), la jeune chenille se "déguise" en fiente
d'oiseau !
La chrysalide hiverne ...
Pour faire joli ...
L'endroit était parcouru par des dizaines (plus de 100) de ce bel insecte.
Ci-dessus un mâle d'Ascalaphe soufré,
Libelloides coccajus, neuroptère de la famille des Ascalaphidae.
Ni papillon, ni libellule ... (du moins c'est ce qu'on dit)
La ponte est à la base des végétaux, les larves vivent près du sol et chasse des
petits diptères.
Une vie larvaire de 2 ans, puis nymphe, et adulte qui vole quelques semaines de mai à juin.
Alors que je voulais prendre en photo une femelle, un mâle a surgi et capturé
l'objet de ma curiosité.
Cela se passe en une seconde et l'accouplement est immédiat (en vol), puis le
couple se pose.
Après on a le temps de figer la scène ... !!;o))
J'ai assisté à trois de ces accouplements "instantanés" ...
Un bon moment pour un naturaliste curieux !
L'Ophrys bourdon, ou
Ophrys frelon, Ophrys
fuciflora.
Penser à s'en retourner ... derniers regards aux Ascalaphes.
Et en passant vérifier le goût sucré des fleurs du
Robinier faux-acacia.
Yves
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Sommaire 2018.